Le 8 juin prochain les avocats val-de-marnais auront à élire celui qui, succédant à Monsieur le Bâtonnier Olivier TOURNILLON, sera amené en 2022 et 2023 à défendre leur exercice professionnel, conduire leur collectivité et maintenir sa cohésion, encourager leurs initiatives et redonner à tous espérance en demain.
Ils sont deux à y prétendre : Maître Edouard BILLAUX et Maître Mahieddine BENDAOUD, tous deux cristoliens de longue date, anciens membres du conseil de l’Ordre et profondément attachés au Barreau.
Réunis à l’initiative de l’UJA et du SAF le 3 juin dernier dans les locaux de l’Ordre, salle Serge LEQUIN, ils ont débattu sans agressivité et dans le respect de l’autre. Chacun a décliné son ambition pour le Barreau, une ambition sincère et raisonnée pour un futur plus riant après les épreuves (*).
Confrères et amis, l’heure du choix a sonné et la parole est aux urnes. Ne boudez pas ce beau moment de démocratie !
(*) lire les déclarations de candidature.
Cliquez-ici pour lire la déclaration de Maître Mahieddine BENDAOUD
Cliquez-ici pour lire la déclaration de Maître Edouard BILLAUX
Tel était l’état que, voilà quinze ans, le Bâtonnier Michel BENICHOU, ancien Président du CNB, prédisait aux avocats.
Trois ans plus tard, c’est l’un de nos Bâtonniers qui s'émouvait du diktat que préfigurait le rapport « sérénité et qualité de la justice devant la Cour d’appel » remis au Garde des Sceaux par Monsieur Jean-Claude MAGENDIE, alors 1er Président de la Cour d’appel de PARIS : calibrage des écritures, imposition d’une police, disparition du dossier de plaidoiries au profit de cotes dites « génériques » (une cote « doctrine », une cote « jurisprudence » et une cote « pièces », et dans l’ordre s’il vous plait !)…
« Notre plume devient serve », disait-il ajoutant « et bientôt l’on ne nous consentira plus qu’un retour de formulaire dont il nous aura fallu cocher les cases ».
Et bien, nous y voilà. Nous ne cochons pas, nous cliquons ! Et nous cliquons en silence puisque l’heure est venue de la procédure « sans audience », avec ou sans l’accord des avocats.
Et tout cela au nom de la « rentabilité » et plus récemment au nom de la nécessité d’« apurer les stocks » (dommages collatéraux de la Covid nous dit-on).
Qu’on ne se méprenne pas : il ne s’agit pas ici de nier les bienfaits de la communication électronique mais efficacité n’est pas synonyme d’uniformité, concision ne signifie pas formatage et la rationalisation n’est pas la normalisation.
Les avocats sont des passeurs d’hommes, ils ont pour mission de porter leur voix en toute liberté, en toute indépendance. On ne saurait donc les museler de quelque manière que ce soit et pour quelque raison que ce soit, sauf à trahir la Justice.