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Une question ? Besoin d'un conseil ?

christian leipp 156A la veille de l’évènement qui devait rassembler le barreau dans la joie : sa Rentrée Solennelle, une ombre s’est portée : notre confrère Christian LEIPP nous a quittés et tous les avocats, des plus anciens au plus jeunes, sont dans la peine. C’est que Christian LEIPP a fait plus qu’être un avocat brillant (le grand prêtre des saisies immobilières) un mandataire d’audience au tribunal de commerce habile, un chargé d’enseignement à l’EFB bienveillant, un auteur aussi (*). Ce fut un pionnier !

Inscrit au barreau de PARIS en 1970, cet audacieux décida, avec quelques-uns tout aussi audacieux, de « franchir le périphérique » pour donner naissance en dépit des obstacles (et ils furent nombreux) à notre communauté.

Passionné par le progrès et les nouvelles technologies, il fut le premier (les plus anciens s’en souviennent ) à faire choix d’un téléphone portable, lequel n’avait d’ailleurs de « portable » que le nom puisqu’il s’agissait d’une valise lourde et… encombrante.

Il y avait quelque chose du Professeur TOURNESOL chez Christian, mais il y avait surtout de la générosité et la volonté de partager son savoir avec les plus jeunes sans jamais être fat.

Dans les derniers temps de sa vie, le regard était parfois absent mais l’œil demeurait rieur et l’on retrouvait alors un peu de celui qu’il était et restera à jamais dans le cœur des avocats : un histrion magnifique !

A sa famille et à ses proches, le barreau entend exprimer ici ses plus sincères et ses plus affectueuses condoléances. 

(*) « VENTES JUDICIAIRES D’IMMEUBLES, MODE D’EMPLOI ». Gazette du Palais 2001. »

C215 2 300Question : Tout d'abord, et pardon par cette curiosité enfantine, pourquoi ce pseudonyme de « C215 » ?

Christian GUEMY : C'est venu par hasard alors que je me cherchais un pseudonyme de poète pour mon premier projet qui rassemblait autant d'artistes que de poèmes dans un recueil où chacun de mes poèmes était illustré par des artistes différents, en 2005. Nombre d'entre eux venaient de l'art urbain. J'ai aimé les sonorités de C215, puis j'ai joué sur la multiplicité d'interprétations possibles. Mais cela ne signifie rien. Ce sont des sons et un monogramme.

Question : Vous êtes aujourd'hui l'un des artistes urbains pochoiristes les plus connus sur la scène du « street art » internationale. Nous diriez-vous comment alors que vos études vous ont conduit vers l'histoire de l'art et une vision académique de la peinture, vous en êtes venu à la peinture de rue ?

C.G : J'ai eu plusieurs vies, comme on le dit pour les chats. J'ai tenté d inclure la somme des mes expériences dans mon travail : une enfance immergée dans le monde de la nuit, des discothèques, une adolescence dans les « rave party » improvisées, puis un solide quadruple cursus universitaire en langues, en histoire et en histoire de l'art et une certaine expérience des expéditions commerciales en tant qu'ancien responsable export de tissus de luxe. Cela donne quelque chose qui est à la fois savant et populaire, commercial parfois , bénévole souvent, en particulier pour l'engagement.

Question : On dit, et l'on a raison, que votre style est unique, qu'il va « de la bichromie aux compositions colorées ». Comment le définiriez-vous ?

C.G : Une dose variable entre l'abstrait et le figuratif, des détails de plus en plus nombreux, eux mêmes abstraits et par effet optique figuratifs lorsque l'on s’ éloigne de l'œuvre. Quelques automatismes ont fini par faire signature, complétés par mon logo si bien que l'on reconnaît facilement les œuvres que je laisse derrière moi, et d'assez loin…

Question : Vous œuvrez sur tous supports, le plus souvent sur les murs de nos villes de sorte que vos œuvres ne peuvent être qu'éphémères. Ce côté éphémère ne vous questionne-t-il pas ?

C.G : Il en va des œuvres comme de nos vies... leur poésie est liée à leur effacement et à leur fragilité. Que restera-t-il de ce que nous sommes? On semble bien peu de choses et l'avenir est bien incertain.

Question : Votre succès est tel que vous êtes désormais l'objet de commandes publiques auxquelles d’ailleurs vous répondez. Diriez-vous que cette reconnaissance institutionnelle pourrait être de nature à remettre en cause aux yeux du public votre engagement ?

CG : Les murs bien sûr permettent de s'adresser directement au public sans médiation. Mais cette absence de médiation est parfois pénalisante, surtout si l'on veut réaliser plusieurs œuvres élaborées, riches de sens et qui interagissent entre elles. Le musée permet cela. Et il permet de réaliser des œuvres dont l'artiste ne se pose pas la question de leur commercialisation, ce qui permet de plaire ou déplaire. La rue est beaucoup plus normative qu'il n'y paraît. Ce qui compte c’est de ne pas aller là où l'on est attendu. En cela les prisons ont été mon eldorado. J'ai peint dans plus de vingt-cinq prisons et c'est je crois la partie de mon travail qui m'intéresse le plus...

C215 1 300Voilà plus de vingt ans qu’il s’engage, dénonce et défend ayant délaissé la plume pour la remplacer par la peinture, une peinture dite « de rue » qui offre aux murs gris et sales de nos villes désincarnées un souffle poétique terriblement salutaire.

Pour ceux qui fréquentent la maison d’arrêt de FRESNES, C215 alias Christian GUEMY, n’est pas un inconnu ; c’est en effet à lui que l’on doit les vingt et un portraits de détenus connus ou inconnus (et pas que) qui ornent des pans entiers de ses murs mais savent-ils que C215 est l’un des artistes les plus fameux de la scène du « street art » internationale et que ses portraits tapissent les rues du monde entier. Des portraits vibrant d’émotion d’enfants, de laissés-pour-compte, d’anonymes dont les visages nous questionnent : qui sont-ils, quelles intentions les habitent, quelles émotions les emportent, que nous dit leur regard… ?

L’artiste est aujourd’hui sorti du tout revendicatif et le voilà qui est sollicité par les institutions mais l’homme est toujours en quête d’humanité et son engagement ne faiblit pas.

Le mieux connaître et appréhender (un peu) son œuvre, c’est à quoi nous invite notre Bâtonnier via la nouvelle exposition éphémère qui se tiendra du 8 septembre au 8 novembre dans les locaux de l’Ordre mais gageons que vous aurez aussi à cœur de lire l’interview que l’artiste a généreusement accepté d’accorder à notre commission communication et que vous trouverez ci-après.

Coup d’œil sur l’œuvre de l’artiste (PDF)
Lire l’interview.

mina rad qFSQFSmfZkA unsplash 300Inspirés du droit canadien et inscrits dans notre loi depuis plus de vingt ans, les MARDS ou modes de règlement amiable des différends sont désormais plébiscités par nos juges quels qu’ils soient et quelle que soit leur office. C’est qu’on leur prête la vertu de permettre à nos concitoyens d’échapper à un procès long et coûteux. Les avocats ne pouvaient sans manquer à leur mission ignorer « l’amiable » et ils l’ont adopté même si certains demeurent encore sceptiques quant à leur pertinence…

La commission communication a souhaité en savoir davantage ; aussi a-t-elle décidé de donner la parole à deux avocates du barreau, deux éminentes actrices de « l’amiable », nos consœurs médiatrices Françoise KALTENBACH, avocat honoraire, ancien membre du conseil de l’Ordre et co-présidente d'AVO’MARDS et Virginie MAX-CARLI, co-secrétaire d’AVO’MARDS formée au droit collaboratif.

Elles répondent ici sans réticence et nous font partager leur engagement et leur détermination. Qu’elles en soient chaleureusement remerciées !

Retrouvez-les à la page « MAÎTRES, VOUS AVEZ LA PAROLE » rubrique « PAROLES D’AVOCATS


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