Inspirés du droit canadien et inscrits dans notre loi depuis plus de vingt ans, les MARDS ou modes de règlement amiable des différends sont désormais plébiscités par nos juges quels qu’ils soient et quelle que soit leur office. C’est qu’on leur prête la vertu de permettre à nos concitoyens d’échapper à un procès long et coûteux. Les avocats ne pouvaient sans manquer à leur mission ignorer « l’amiable » et ils l’ont adopté même si certains demeurent encore sceptiques quant à leur pertinence…
La commission communication a souhaité en savoir davantage ; aussi a-t-elle décidé de donner la parole à deux avocates du barreau, deux éminentes actrices de « l’amiable », nos consœurs médiatrices Françoise KALTENBACH, avocat honoraire, ancien membre du conseil de l’Ordre et co-présidente d'AVO’MARDS et Virginie MAX-CARLI, co-secrétaire d’AVO’MARDS formée au droit collaboratif.
Elles répondent ici sans réticence et nous font partager leur engagement et leur détermination. Qu’elles en soient chaleureusement remerciées !
Retrouvez-les à la page « MAÎTRES, VOUS AVEZ LA PAROLE » rubrique « PAROLES D’AVOCATS
La caricature a cela de bon qu’elle nous invite, à l’instar de Monsieur de BEAUMARCHAIS à « rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ». C’est à quoi notre Bâtonnier nous convie, avec le concours de la commission communication, via cette nouvelle exposition éphémère consacrée à Honoré DAUMIER.
Lithographe, peintre et sculpteur, c’est en 1830 que DAUMIER commencera sa carrière de caricaturiste en réalisant des lithographies pour la revue satirique « La caricature» et qu’il rencontrera le succès pour ses portraits à charge des politiciens de la « Monarchie de Juillet ».
En 1832 celle qu’il réalisera de Louis-Philippe qu’il représentera en Gargantua lui vaudra d’être condamné à six mois d’emprisonnement et au paiement d’une amende de cinq cents francs, considérable pour l’époque.
Après avoir exécuté sa peine il poursuivra certes son activité mais cette cruelle épreuve le conduira à consacrer ses travaux non plus au monde politique à proprement parlé mais aux mœurs du temps. Ainsi s’avisera-t-il croquer le théâtre, les bourgeois, les artistes, les transports en communs, les artisans, les employée… bref, tout ce qui compose la société du 19ème siècle.
Et il n’oubliera pas les « gens de justice » qu’il croquera avec une fougue rancunière tant était vivace le souvenir cruel de la prison et n’épargnera ni les avocats, emballés et vaniteux, ni les juges assoupis , moqueurs ou inexorables, et pas d’avantage les plaideurs exaspérés. Ce sont rien moins que trente-huit lithographies qu’il leur consacrera entre 1845 et 1948, toutes parues dans la revue « Charivari ». De cette série Arsène ALEXANDRE (*) a pu dire : « Jamais depuis Rabelais, la gent chicanière n’a été plus serrée de près, plus fouillée, plus implacablement disséquée dans ses trucs, dans ses manies, dans ses audaces, dans ses roueries ».
De cela, les neuf lithographies que cette exposition vous propose vous convaincront assurément.
L’humour est parfois (souvent) cruel mais il invite au rire. Alors, rions ensemble, voulez-vous ?...
(*) Arsène ALEXANDRE (1859-1937) : journaliste, critique d’art et inspecteur général des musées.
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