La mort est chose étrange qui veut qu’alors même que nous le savions malade et que ses jours étaient comptés, le décès du Bâtonnier Olivier FOUCHE survenu le 14 septembre dernier est un choc !
C’est que le combat qu’il menait crânement avec une élégance rare depuis près de six années était d'une telle âpreté que nous pensions l'homme éternel. Elle aura finalement eu raison de lui et le Barreau est orphelin.
Il perd l’un de ses membres les plus brillants, l’un des plus exemplaires aussi.
L’homme était terriblement séduisant, avec dans le regard quelque chose d’italien, caustique aussi parfois mais sans méchanceté jamais, amical et généreux toujours.
L’Avocat, défenseur ardent des droits de la Défense, ignorait la médiocrité.
Le Bâtonnier qu’il fut en 2004 et 2005 était viscéralement attaché aux valeurs de la Profession mais il savait aussi protéger ses confrères et les porter vers le haut.
Sans doute devrait-on aussi parler de sa participation pertinente et reconnue comme telle aux travaux de nos instances nationales, qu’il s’agisse de la Conférence des Bâtonniers ou du Conseil National des Barreaux. Il y aurait tant à dire…
On invitera ceux qui le connaissaient peu ou qui ne le connaissaient pas à la lecture du discours qu’il prononça à l’occasion de la Rentrée Solennelle de la Conférence du Barreau en 2005.
Ils y rencontreront l’Homme, l’Avocat et le Bâtonnier… (lire le discours)
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort ; c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants » (*). Puisse la présence d'Olivier FOUCHE demeurer dans la mémoire du Barreau !
(*) Jean d’Ormesson
C’est un truisme d’énoncer que la crise sanitaire que nous avons connue et connaissons encore a pour tous des conséquences sanitaires, économiques et sociales terribles !
Mais nul besoin de se lamenter. Se lamenter, c’est ajouter au malheur.
Nulle raison non plus de céder à l’immobilisme. L’immobilisme, c’est se rapprocher de l’impasse …
Pour les avocats, l’heure est au contraire à se rassembler, armés du courage de construire (ou de reconstruire…) et animés par la volonté d’avancer.
C’est à quoi le Conseil National des Barreaux nous invite et il faut lui en savoir gré. Les 28 et 29 octobre prochains, Porte de VERSAILLES, il nous ouvrira les portes du « GRAND ATELIER DES AVOCATS ».
Au programme ? De nombreux ateliers de formation propres à nous permettre (gratuitement puisqu’aucun droit ne sera requis) de « cultiver nos compétences » bien sûr, mais peut-être surtout des « plénières » destinées à nourrir notre réflexion commune pour bâtir ensemble un avenir plus riant.
Les inscriptions sont ouvertes. ALORS, VOUS VENEZ ?
(inscriptions : cnb.avocat.fr)
Condamnée à treize ans et six mois d’emprisonnement, harcelée, battue, notre consoeur Ebru TIMTIK est décédée le 28 août dernier après deux cent trente huit jours d’une grève de la faim entamée pour tenter d’obtenir un « procès équitable ».
Son crime ? Avoir défendu des personnes soupçonnées d’actes de terrorisme !
Sa mort aura toutefois convaincu les autorités de permettre l’hospitalisation de notre confrère Aytac UNSAL, condamné avec elle à dix ans d’emprisonnement pour un motif semblable et qui lui aussi avait entrepris une grève de la faim.
Qu’adviendra-t-il demain du barreau d’ISTANBUL et de son Bâtonnier, tous deux objets d’une plainte du Ministre de l’Intérieur turc pour avoir affiché le portrait d’Ebru sur la façade des locaux de l’Ordre et s’être ainsi rendus coupables d’« apologie du terrorisme » ?
Confrères et amis, il est des pays où il ne fait pas bon être avocat, des pays où exercer la Défense… tue !
« Face à l’injustice, il n’est que deux chemins : celui de l’indifférence ou celui de l’indignation. L’un est une soumission, l’autre est un combat » (*)
Amis et confrères, continuons leur combat !
(*) d’après Loïc SCHNEIDER.
Leur crime ? Avoir défendu l’existence des droits de l’homme et de la Justice !
Les avocats val-de-marnais soutiennent leurs confrères d’armes.
Et vous ?...
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