Compte tenu des contraintes sanitaires, les consultations gratuites au tribunal judiciaire de CRETEIL ne sont plus assurées en présentiel. Toutefois un avocat répondra par téléphone à vos questions chaque mardi de 14 heures à 16 heures et de 17 heures à 19 heures. Il vous suffira de composer le numéro vert 0 800 000 594 (appel gratuit)
Ils étaient 1558 au Palais des Congrès le 6 janvier dernier ! 1558 élèves-avocats qui, avant d’emprunter le chemin initiatique qui les mènera à n’en pas douter à l’Avocature, prêtaient le « premier serment » devant la 1ère chambre de la Cour d’appel de PARIS tenant audience foraine, en présence de la Présidente de leur école, notre confrère Julie COUTURIER, Bâtonnier de PARIS (à qui l’on doit des grâces pour avoir rappelé, non sans élégance, au premier Président que l’EFB n’était pas « l’Ecole du Barreau Français » (sic) mais celle des neuf barreaux du ressort de la Cour).
L’occasion pour eux de rencontrer enfin le parrain de leur promotion. Et quel parrain ! Notre confrère Richard MALKA, « MALKA le Magnifique », partisan convaincu de l’indépendance d’esprit, ardent défenseur de la liberté d’expression, chantre de l’irrévérence aussi (*) mais une irrévérence sans gesticulation, une irrévérence utile ; un avocat courageux tant il est vrai que le courage est (ou doit être) la première des qualités de l’avocat puisque sans courage il n’est pas d’indépendance, mais surtout un homme libre !
Ils sont bien chanceux, ces 1558 jeunes gens qui, appelés par leur parrain à la transcendance, dans quelques mois rejoindront nos rangs… Cet appel, il nous faut nous aussi l’entendre. Notre monde est tourmenté : attentats, crise sanitaire, communautarisme, repli sur soi, peur de l’autre… tout cela conduit au mieux à la chicane, au pire à la violence. Et si nous tentions de bannir les folles critiques et les antagonismes vains ? Si nous laissions de côté notre ego ? Si nous aussi, nous partions en quête de transcendance… ?
(*) « Le droit d’emmerder Dieu » , Richard MALKA (Grasset).
« Ce n’est pas parce que c’est difficile que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que c’est difficile » (*). Le Bâtonnier TOURNILLON a osé, et avec lui deux magnifiques jeunes consoeurs, Maître Sevim SAVAY et Maître Laura TEMIN, respectivement première et deuxième secrétaire de la Conférence, le 3 décembre dernier à l’occasion de la Rentrée Solennelle du Barreau.
Un évènement attendu auquel pourtant beaucoup ne croyait plus tant les vents étaient contraires, un évènement réussi, chaleureusement salué par les Chefs de notre juridiction, le vice-Doyen de l’université et la Présidente de la Conférence des bâtonniers de métropole et d’outre-mer qui l’honoraient de leur présence. C’est que les orateurs ont été brillants ; ils ont galvanisé les coeurs et leur ont rendu foi en demain !
« L’ordre a tenu. Il a tenu son rôle, il a tenu sa place, il a tenu face à toutes les difficultés qui ont marqué ces deux années » (et qui hélas continueront sans doute à marquer pour un temps au moins celle qui va s’ouvrir).
Ces mots du Bâtonnier COUSI au terme de son mandat, le Bâtonnier TOURNILLON a pu les faire siens avec orgueil et fierté ce 14 décembre dans les locaux de l’ordre, salle Serge LEQUIN (la chose n’est pas indifférente) lorsqu’il a passé avec émotion, en présence du Président de la juridiction, le bâton à son successeur, notre confrère Edouard BILLAUX.
Moment intimiste (contraintes sanitaires obligent) mais moment d’émotion aussi, une émotion contenue, empreinte de tristesse et d’espérance mêlées.
« Chaque bâtonnier à son heure pendant les deux années de son mandat, sur les pierres assemblées par ses prédécesseurs dépose à son tour les siennes pour contribuer à rendre plus solide et plus belle notre maison commune, sans perdre de vue qu’il n’est qu’un maillon d’une chaîne sans fin » (*).Le Bâtonnier TOURNILLON a posé les siennes. Il l’a fait avec courage, malgré la tempête et en dépit des tourments, avec au cœur le souci constant de ses ouailles. Qu’il en soit chaleureusement remercié !
Il appartient désormais au Bâtonnier BILLAUX d’apporter les siennes pour contribuer à faire de notre barreau un barreau plus fort, plus fier et plus uni et qu’ainsi revive l’espérance d’un avenir plus riant. Belle route, Bâtonnier !