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Laure BECCUAUOn finira par croire que c’est le lot de CRETEIL de voir successivement partir ses chefs de juridiction les plus brillants !
Voilà en effet qu’après le Président Stéphane NOEL, c’est au tour du Procureur Laure BECCUAU de quitter la juridiction pour rejoindre la première de France, celle de PARIS !

Que dire de Laure BECCUAU que d’autres n’auraient pas dit ? Que cette grande magistrate qui a voué sa vie professionnelle au parquet ajoute à « la compétence » (c’est bien) « la bienveillance » (c’est mieux), on l’a lu. Que son ouverture d’esprit la conduit non à l’immédiateté d’une réponse à vue courte mais à un examen panoramique des conséquences de cette réponse, on l’a entendu. Que sa politique pénale est toujours empreinte d’humanité, certains s’en plaignent. Qu’à ses mérites vient s’ajouter un humour terriblement réjouissant, ceux d’entre nous qui ont eu la chance de l’approcher s’en souviennent.

La voilà donc qui nous quitte et c’est un regret pour les avocats cristoliens amoureux de la Justice. Allons, chassons toute aigreur et souhaitons à Madame le Procureur Laure BECCUAU un plein succès à la tête du parquet de PARIS.

Adieu, Madame le Procureur !

JOURNEES DES BARREAUX 2021 On vous l’avait annoncé : le deuxième édition des « journées des barreaux des barreaux » organisée par l’EFB en partenariat avec les barreaux du ressort de la Cour d’appel de PARIS se déroulera les mercredi 29 septembre et jeudi 30 septembre prochains de 10 heures à 18 heures. Au total ce ne sont plus 12 heures mais 48 heures de formation dispensées par plus de 46 professionnels , tous experts en leur domaine, qui nous sont proposées. De quoi actualiser nos connaissances, renforcer notre compétence voire nous ouvrir à d’autres domaines du droit.

En bref, une occasion à ne pas manquer !

Programme complet et inscription (un clic et …hop !) 

BVDM ATELIERS DE COPARENTALITEEst-il besoin de le dire, le domaine de prédilection de ce mode alternatif de règlement des différents qu’est la médiation est indiscutablement la matière familiale.

Née aux Etats-Unis dans les années 70, ce ne sera pourtant qu’au début des années 2000 que la médiation familiale intégrera notre arsenal juridique; la loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale et celle du 26 mai 2004 réformant la procédure de divorce qui donneront naissance aux articles 373-2-10 et 255 du code civil permettront au juge de faciliter le recours à la médiation, soit en la proposant aux parties et en cas d’accord en désignant un médiateur pour y procéder, soit en leur enjoignant d’en rencontrer un aux fins d’information.

Les deux décennies qui se sont écoulées conduisent toutefois à constater que, si l’offre de médiation est riche, elle est essentiellement constituée d’informations « descendantes » de la part de professionnels de la médiation vers les familles, sans véritable accompagnement à la parentalité. Faute de percevoir et de comprendre cette notion évidemment essentielle, les intéressés ne sont pas aptes à appréhender le conflit parental et ses conséquences.

C’est ce constat qui a conduit l’association ESPACE DROIT FAMILLE à mettre en place, avec le soutien des juges aux affaires familiales du tribunal judiciaire de CRETEIL et du barreau du VAL-DE-MARNE, les « ATELIERS DE LA COPARENTALITE », propres à permettre aux parents de se confronter à la coparentalité et d’en comprendre le sens et l’utilité dans l’intérêt de l’enfant.

Lieux neutres de parole, d’écoute et d’entraide, ces ateliers ont vocation à constituer de véritables « sas de décompression » ouvrant sur la mise en place de médiations réussies.

Une initiative à suivre donc… !

(Pour en savoir davantage, lire l’article à quatre mains de Madame Delphine THOUILLON, juge aux affaires familiales au tribunal judiciaire de CRETEIL et de Maître Claire ROZELLE, avocat au barreau du Val-de-Marne) : cliquez-ici pour télécharger l'article (PDF)

MAGNAUD 2 300Echapper pour un temps, même éphémère, au bouillonnement du quotidien, se retrouver soi-même, goûter à la sérénité, laisser vagabonder sa pensée et nourrir (un peu) son esprit, c’est tout le mérite de la période estivale.
Certes elle touche à son terme mais profitons de ses derniers instants et remontons le temps pour aller à la rencontre d’un juge, un « petit juge », un « bon juge » comme le surnommait Georges CLEMENCEAU, le juge Paul MAGNAUD, Président du tribunal correctionnel de CHATEAU-THIERRY de 1882 à 1906 et qui est entré dans l’histoire le 4 mars 1898 :

A la barre : Louise MENARD, jeune femme démunie de vingt-deux ans, mère d’un petit garçon de deux ans.
L’objet du procès : le vol d’un pain dans la boulangerie de son cousin.
Elle explique qu’elle et son enfant n’ont plus mangé depuis plus de deux jours…
Le tribunal se retire pour délibérer et de retour relaxe la jeune femme au motif qu’ « il est regrettable que dans une société bien organisée, l’un de ses membres, surtout une mère de famille, puisse manquer de pain autrement que par sa faute ». Et voilà jetées les bases de l’ « état de nécessité » que l’on ne trouvera toutefois inscrite dans la loi qu’en 1994 ( !).

Il ne ménagera pourtant pas sa peine, le « bon juge ». En 1898, ce sera le jeune Lucien CHIABRANDO, accusé de vagabondage et de mendicité agressive qui sortira indemne de l’audience : « seuls les mendiants professionnels doivent être condamnés (…) CHIABRANDO n’est pas un délinquant, c’est un pauvre ».

Et d’autres suivront … C’est que pour le juge MAGNAUD, c’est au juge qu’il revient de donner à la loi sa portée mais aussi d’en fixer les limites. L’art de juger consiste donc à « définir jusqu’où on peut s’éloigner du texte de la loi lorsque celui-ci paraît inadapté aux circonstances ». MAGNAUD ajoute : « le juge peut, il doit interpréter humainement les inflexibles prescriptions de la loi ».

N’est-ce pas ainsi que l’on peut faire utilement évoluer le Droit ? « La loi est morte mais le juge lui est vivant » disait Anatole France. On dira plus volontiers : « la loi est morte mais tous les acteurs de justice, de quelque côté qu’ils soient de la barre, sont vivants » ! A eux de contribuer à rendre notre Justice plus belle, plus noble et plus humaine…

(*) « PAUL MAGNAUD, LE BON JUGE DE CHATEAU-THIERRY », Mohamed SADOUN.
Préface de Henri LECLERC. Editions RIVENEUVE.


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