Voilà déjà quelques temps qu’à l’instigation de la Cour de cassation les plus hautes instances représentatives des métiers du Droit ont résolu d’œuvrer en faveur du rétablissement des liens de confiance entre magistrats et avocats , notamment à travers la mise en valeur de leur déontologie respective qu’il paraissait opportun de croiser. Un Conseil Consultatif Conjoint a été mis en place qui s’est attelé à la rédaction d’un recueil d’usages et de bonnes pratiques mais qui a aussi entrepris une réflexion prospective autour de l’open data.
C’est que legal tech, justice prédictive et, plus encore, intelligence artificielle (IA) sont devenus des sujets prégnants. Mais que cachent ces vocables ? Nul doute que magistrats et avocats vont devoir intégrer dans leur exercice professionnel les technologies de l’IA sous peine de se faire dépasser par les legal techs. Ils y gagneront sans doute en matière de recherche documentaire mais qu’en sera-t-il de la pertinence de leur argumentation dans une espèce donnée ? En arriveront-ils à prendre pour argent comptant ce que l’IA leur proposera ?
A ces questions et à bien d’autres, les Chefs de notre juridiction et notre Bâtonnier nous proposent sinon de répondre du moins de réfléchir et d’échanger ensemble à l’occasion de la « journée nationale de la relation magistrats-avocats du 21 mars prochain » dans le cadre d’une conférence-débat animée par Monsieur Laurent GAMET, Doyen de la faculté de droit de CRETEIL, et qui se déroulera dans les locaux de l’Ordre, salle Serge LEQUIN à 9 heures 30, après qu’à partir de 9 heures un café d’accueil nous soit offert pour ne pas déroger à l’esprit de convivialité qui règne en maître au palais et… « joindre l’agréable à l’utile ».
Alors, tous à nos agendas, d’autant que notre participation à l’évènement sera validée pour deux heures au titre de l’obligation de formation continue des avocats !
Inscriptions : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.



Parce qu’il est depuis toujours en quête d’innovation, le tribunal judiciaire de CRETEIL s’attèle depuis un peu plus d’une année à la mise en place de la « PPN », autrement dit « la procédure pénale numérique », émanation de l’esprit de la « loi de confiance dans l’institution judiciaire » puisqu’ elle a pour objectif de simplifier le traitement des procédures pénales, de faciliter la collaboration de tous les acteurs de la chaîne pénale et partant de rendre la Justice plus rapide et plus efficace, celle qu’espèrent nos concitoyens et qu’ils sont légitimes à attendre.
14 février 2024 à midi, ils sont là, dans la salle des pas perdus du Palais de justice de CRETEIL. Répondant à l’appel qui des Chefs de la juridiction et de la Directrice du greffe, qui du nouveau Bâtonnier de l’Ordre, ils sont venus en nombre pour rendre un dernier hommage à celui qui nous a quitté sans bruit dans la nuit du 8 au 9 février dernier et qui nous laisse désormais orphelins : Robert BADINTER.
Ils écouteront d’abord avec recueillement le Président Eric BIENKO VEL BIENEK qui évoquera pour eux son parcours : d’abord le grand avocat qu’il fut (« le meilleur d’entre tous », disait hier encore le Bâtonnier de PARIS), pugnace et déterminé ; puis le Garde des sceaux à qui l’on doit bien sûr, et ce n’est pas rien, l’abolition de la peine de mort mais aussi tant d’autres réformes essentielles pour que la justice de notre pays soit la Justice ; enfin le grand juge constitutionnel qui veilla à préserver les valeurs qui font la grandeur de notre démocratie.